Florence, capitale de la perspective

Tout d’abord, Florence est le premier foyer de la Renaissance. Grâce à la famille Médicis et principalement à Laurent le Magnifique, l’art se met au service de la politique et se développe considérablement durant le XVème siècle.
Au début du Quattrocento, la peinture toscane et particulièrement celle florence, participe à l’élan d’innovation qu’est la perspective. Comme nous l’avons vu dans un article précédent, Masaccio fut le peintre le plus novateur de son temps comme le montre ses fresques dans les chapelles Brancacci et Santa Maria Del Carme (toutes deux à Florence). Ses personnages s’inscrivent en effet dans un espace et une architecture tridimensionnelle. L’influence de la conception de l’espace pictural de ce peintre fut considérable pour les autres peintres de la Renaissance et Florence fut ainsi importante pour la diffusion de la pratique de la perspective. Aussi, les artistes tels que Léonard de Vinci, Raphaël et Michel Ange, travaillèrent à Florence. Leurs travaux développèrent donc la peinture florentine.
Enfin, c’est également à Florence que le maniérisme apparaît au XVIème. En réponse à la perspective, le peintre maniériste recherche la bella maniera et représente ses figures dans un espace déconstruit. Les corps déformés semblent alors flotter dans l’espace. Ce traitement de l’espace pictural semble répondre à l’exigence mathématique qu’est la perspective linéaire.
Florence, véritable foyer artistique au XVème siècle, semble donc avoir une importance pour le développement de la perspective en peinture.

Marguerite Dutour

Source :

« La Renaissance », URL : http://www.grandpalais.fr/fr/article/la-renaissance, [consulté le 17 avril 2015]

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